Let's get the party started, l'heure est à la fête et l'énergie à son comble. Dans cette nouvelle production de L'Opéra des gueux, une joyeuse bande de malfrats - dissimulés sous des capuches et derrière des lunettes noires - transforme les Bouffes du Nord en véritable caverne d'Ali Baba d'aujourd'hui. Des cartons empilés jusqu'au plafond remplis de tablettes, de téléphones mobiles, mais aussi d'instruments de musique...
La troupe cent pour cent britannique de comédiens et chanteurs se lance dans des chorégraphies électrisantes pour rendre hommage à cette œuvre considérée comme la première comédie musicale de tous les temps.
Une compilation des meilleures chansons de l’époque
« C'est un juke-box, une compilation des meilleures chansons de l'époque, explique Florian Carré, claveciniste de l'ensemble baroque Les Arts florissants. Certaines remontent à l'époque de la Renaissance. Il y a même Greensleeves qui aurait été écrit par Henri VIII pour Anne Boleyn. »
Près de 70 morceaux entre 20 secondes et 2 minutes à forte charge politique et satirique, confirme le metteur en scène Robert Carsen. « C’était une pièce qui se moquait de tout, qui était exactement l’inverse de l’opéra grandiose. »
Une tournée européenne jusqu’en 2020
Tout comme cette mise en scène aussi sobre que vivifiante de L'Opéra des gueux. Et ces gueux plein de panache continuent à mettre sens dessus dessous les plateaux, jusqu’au 3 mai au théâtre des Bouffes du Nord à Paris, et après lors d'une tournée européenne jusqu'en 2020, en France, en Italie, au Royaume-Uni, en Suisse, au Luxembourg et en Grèce.