De notre correspondant, Guillaume Thibault
Quand il chante, Arsène Duevi fait entendre sa terre, sa mère, ses racines. Si le talent est là, Arsène Duevi a travaillé. La guitare, la basse, sa voix résonnent comme les percussions de son Togo natal. « Que ce soit la tristesse, la joie, la souffrance, le courage… La musique doit nous aider à vivre nos émotions jusqu’au fond. Et pas seulement ça. Elle doit nous aider aussi à nous rapprocher et à ne pas perdre nos racines. »
Arsène Duevi aime citer les anciens, et notamment son grand-père. Sans agressivité, son regard sur le continent ressemble à sa musique : « Et dans mon pays en particulier, tout le monde le sait, il y a une situation de cinquantenaires [Le régime cinquantenaire des Gnassingbé, ndlr]. Et il faut vraiment aimer l’Afrique. Lui vouloir du bien. Mais concrètement, pas seulement avec des mots mais avec des faits concrets. »
Sur scène, Arsène Duevi joue avec sa voix, la double, ajoute des couches. La transe, si dure à trouver, est instantanée. Belle. A savourer.