Marée noire: chaque partie défend sa position dans les émissions politiques dominicales

Après l'échec d'une tentative de colmatage le 29 mai 2010, les principaux protagonistes dans la crise de la marée noire en Louisiane ont défendu leur position dans les talk shows politiques du dimanche sur les grandes chaînes de télévision. Selon des experts mandatés par l'administration américaine, le pétrole s'est répandu dans le golfe du Mexique à un rythme de 2 à 3 millions de litres par jour depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, le 22 avril dernier.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

C’est le méchant qui a été le plus sollicité par toutes les chaînes : Bob Duddley, directeur général de BP, l’air repentant, était sur tous les plateaux, défendant les efforts de sa compagnie. A la fois confiant et prudent, il s’est dit optimiste sur les chances de la prochaine tentative : mettre un couvercle sur la fuite, mais a reconnu qu’il faudrait peut-être attendre l’installation de puits secondaires en août pour vraiment stopper l’écoulement.

Accusé d’avoir minimisé le volume de pétrole qui s’est déversé dans l’océan depuis l’explosion, Duddley parle d’une exagération. Tel n’est pas l’avis du parlementaire Ed Markey, qui préside la commission de l’énergie : pour lui BP a menti ou est incompétent. Il va jusqu’à qualifier la situation de « criminelle ».

Carol Browner, conseillère de la Maison Blanche, affirme que le gouvernement est en charge des opérations. « C’est nous qui disons à BP ce qu’il doit faire » dit-elle, ce que contestent de nombreux critiques.

Le gouverneur de Louisiane, Bob Jindal, tout en souhaitant un rôle plus grand du gouvernement fédéral, veut aussi plus de latitude au niveau local pour lutter contre la marée. Et il ajoute, « BP doit payer ».

La sénatrice de l’Etat, Mary Landrieu demande un premier acompte d’un milliard de dollars pour commencer à nettoyer les premiers dommages causés à l’environnement local.

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