L'idée est simple : il s’agit d’injecter de la boue lourde en grande quantité, jusqu’à 200 000 litres pour obstruer le système de sécurité du puits, celui là même qui n’a pas fonctionné après l’explosion de la plateforme pétrolière le 20 avril dernier. Ensuite, si ce volume de boue réussi à endiguer le flot de pétrole qui jaillit, alors il faudrait le sceller immédiatement avec plusieurs couches de béton. On appelle cela « tuer » un puits.
Mais voilà, une telle opération n’a jamais été effectuée à cette profondeur de 1 600 mètres, et pire encore, elle comporte une part de risque : si la pression existante dans le puibts est mal évaluée et le volume de oue mal dosée, alors la fuite peut encore s'aggraver puisque davantage de pétrole pourrait se retrouver poussé vers la sortie !
On comprend donc pourquoi les dirigeants de BP ont déjà repoussé à plusieurs reprises cette opération colmatage baptisée « Top Kill » sur laquelle les ingénieurs travaillent depuis plusieurs semaines.
Les chances de succès sont d’ailleurs évaluées à un taux oscillant entre 50 et 70%. Un nouvel échec renforcerait encore l’impression d’impuissance face à cette catastrophe.