Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Au nom de l’administration Obama, Robert Gibbs, porte-parole de la Maison Blanche sur CBS et parlant pour BP sur CNN, l’un de ses dirigeants, Robert Dudley, ont chacun affirmé qu’ils faisaient tout ce qui était humainement possible pour stopper la fuite.
Tant le gouvernement américain que la compagnie britannique sont dans une position difficile : les deux semblent impuissants à résoudre le problème, alors que grandissent les frustrations des riverains et l’impatience de l’opinion. Le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, se plaint que toutes les ressources nécessaires pour protéger le littoral n’ont pas été fournies.
Une nouvelle expérience va être tentée mardi
Barack Obama est accusé d’avoir été trop lent à intervenir, se contentant de rejeter la responsabilité de l’accident sur BP. Pour dissiper cette impression, il a annoncé samedi la création d’une commission d’enquête et il vient d’envoyer deux de ses ministres dans la région.
Le secrétaire aux Affaires intérieures, Ken Salazar s’est rendu hier dimanche 23 mai au siège de BP à Houston. Exprimant son mécontentement devant l’absence de progrès, il a annoncé que si cela devait continuer, le gouvernement prendrait le contrôle des opérations.
Une nouvelle expérience va être tentée mardi : colmater la fuite avec une sorte de boue épaisse et visqueuse, deux fois plus dense que l’eau, et ensuite cimenter le trou par où se déversait le pétrole.