William Reilly, le républicain, n'est pas un novice, en matière d'environnement. Il a dirigé le WWF, le World Wild Fund, dans les années 80. Il fut aussi directeur de l'Agence fédérale de protection de l'environnement, sous la présidence de George Bush père. Cela ne l'a pas empêché de saluer l'élection de Barack Obama, en ces termes : « Je pense que nous pouvons nous attendre à du nouveau, le président s'est engagé à respecter l'avis des scientifiques ». S'ils ne sont pas du même bord politique, les deux hommes n'en semblent donc pas moins sur la même longueur d'ondes, question environnement.
Bob Graham, lui, est démocrate. Cet ancien sénateur a surtout fait parler de lui après les attentats du 11 septembre 2001. Il présidait alors la commission du renseignement au Sénat, et il n'a pas hésité à accuser le FBI et l'administration Bush fils, d'avoir bloqué une enquête destinée à faire la lumière sur les liens entre l'Arabie Saoudite et les pirates de l'air.
Bob Graham a également mis en doute la crédibilité du rapport de l'administration Bush sur les fameuses armes de destruction massive, rapport destiné à justifier l'intervention américaine en Irak. Bref, Bob Graham n'est pas homme à se laisser berner.