Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’opération « Top kill » qui consistait à colmater la fuite de pétrole avec une sorte de boue de forage épaisse et visqueuse a échoué, a reconnu l’un des responsables de BP. Ce nouveau constat d’impuissance fait monter d’un cran la frustration générale. La compagnie pétrolière a immédiatement annoncé qu’elle allait essayer quelque chose d’autre : retour au dôme de confinement, plus petit que le premier.
Le dispositif prévoit de sectionner les pipelines endommagés et d’y ajuster une structure capable de capturer le pétrole qui serait alors siphonné jusqu’à un navire de surface. Mais tout comme la précédente option, la nouvelle n’offre que 50% de chances de succès.
Le président Obama n’a pas caché sa déception. Chaque jour qui passe sans une solution à la crise fait baisser son taux de popularité. Et de plus en plus de commentateurs se demandent si la marée noire ne va pas être son Katrina.
En cas de nouvel échec, le dernier recours de BP sera la construction d’un second puits vers lequel serait détourné le pétrole qui se déverse dans l’océan à un rythme quotidien de deux à trois millions de litres.
Mais il faudra attendre deux mois avant que le puits ne soit en place. Une éternité pour les riverains qui voient la nappe ruiner leur vie un peu plus chaque jour.