Condamnation quasi unanime dans le monde après l'assaut israélien

C’est dans un bain de sang que s’est achevé le périple des navires de la flottille internationale qui faisait route vers la bande de Gaza, dans le but de briser le blocus imposé par Israël au territoire palestinien contrôlé par le Hamas. L’assaut meurtrier des commandos israéliens soulève une vague de consternation et d’indignation.

Les réactions se succèdent, depuis l’assaut lancé par les forces israéliennes sur les bateaux qui faisaient route vers Gaza, transportant biens humanitaires et militants pro-palestiniens.

  

 

Proche-Orient

Le président palestinien Mahmoud Abbas dénonce un « massacre ». Les Palestiniens demandent une réunion urgente à l’ONU, pour évoquer le drame.

 Israël

Le ministre de la Défense israélienne Ehud Barak a accusé les militants de la flottille d'être les « partisans violents d'une organisation terroriste ».

L’Egypte, premier pays arabe à avoir signé la paix avec l’Etat hébreu, dénonce « l’usage excessif et injustifié de la force ».

 

 

L’Emir du Qatar appelle à « briser le blocus de Gaza ». Le Hezbollah libanais fustige « un crime prémédité contre l’humanité ».

En Iran, le président Ahmadinejad dénonce « l’acte inhumain du régime sioniste ».

Amériques

Les Etats-Unis, alliés d’Israël « regrettent les pertes en vies humaines » et veulent « connaître les circonstances » de la tragédie, selon le communiqué publié par la Maison Blanche.

Europe

Nombreuses réactions en Europe, d’où était partie la flotille et d’où sont originaires un grand nombre des militants qui avaient pris place à bord des bateaux. Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l’Union européenne a joint le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman pour évoquer sa « profonde préoccupation » et pour rappeler que l’UE demande l’ouverture de corridors humanitaires pour la population de Gaza.

« Rien ne saurait justifier l’emploi d’une telle violence » estime le ministre français des Affaires étrangères. Bernard Kouchner rappelle que la flotille constituait « une initiative humanitaire connue depuis plusieurs jours ». La France a par ailleurs convoqué l’ambassadeur d’Israël à Paris, Daniel Shek.

De même, le Danemark, l’Espagne, la Suède ou encore la Turquie ont convoqué les ambassadeurs d’Israël en poste dans ces pays.

Le gouvernement allemand rappelle avoir toujours reconnu « le droit d’Israël à se défendre » mais que ce droit doit s’exercer « dans le cadre d’une réponse proportionnée ».

L’Italie dénonce « le meurtre de civils » et juge « indispensable qu’une enquête établisse la vérité sur ce qui s’est produit ».

Selon le chef de la diplomatie britannique William Hague, Londres a « constamment mis en garde contre toute tentative d'accéder à Gaza de cette manière, en raison des risques. Mais en même temps, il est absolument nécessaire pour Israël d'agir avec retenue et dans le respect de ses obligations internationales ».

Athènes interrompt des manœuvres conjointes menées depuis mardi dernier par les aviations grecque et israélienne et annule la visite que devait effectuer le chef d’état-major de l’armée de l’air de l’Etat hébreu.

L’Irlande parle d’un « acte totalement inacceptable ».

La Russie dénonce une « violation grossière » du droit international .

A Genève, la Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Navi Pillay s’est dite « choquée ».

Le Vatican exprime sa « douleur et sa préoccupation ».

Afrique

L’Union africaine se dit « choquée » et appelle à l’ouverture d’une enquête…

Asie

Le Pakistan qualifie l’assaut de « brutal et inhumain ». 

 Manifestations en France

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté lundi en France pour dénoncer le raid sanglant de l'armée israélienne contre la flottille pour Gaza. A Strasbourg, des échauffourées sont survenues en fin de manifestation et, à Paris, des incidents ont émaillé le rassemblement. 

Partager :