Fin du sommet tripartite Pékin-Tokyo-Séoul en Corée du Sud

Les Premiers ministres chinois et japonais ainsi que le président sud-coréen se sont rencontrés pendant deux jours sur l'île sud-coréenne de Jeju ce week-end des 29 et 30 mai 2010. Alors que les tensions montent entre les deux Corées, suite au torpillage d'un patrouilleur sud-coréen en mer Jaune le 26 mars dernier, tous les regards sont tournés vers la Chine, dernier allié de Pyongyang.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

« Il est urgent d'attendre », c'est ainsi qu'on pourrait résumer la déclaration chinoise, à l'issue du sommet de Jeju. La rencontre devait être consacrée à la coopération économique entre les trois pays. Mais c'est bien sûr le naufrage du patrouilleur sud-coréen Chenoan qui a dominé les débats. Séoul entendait bien saisir l'occasion pour gagner le soutien de son puissant voisin chinois.

Pékin est en effet le principal allié de la Corée du Nord et son premier partenaire économique. Aucune sanction contre le régime nord-coréen ne pourra être efficace sans la coopération de la Chine. Mais celle-ci s'est montrée jusqu'à présent très réticente à prendre position contre Pyongyang qui continue de clamer son innocence. A l'approche du sommet, la rumeur courait pourtant à Séoul que la position chinoise pourrait changer.

Mais à Jeju, le Premier ministre chinois Wen Jiabao n'a rien promis, se contentant de déclarer qu'il était « urgent » de dissiper l'impact de l'accident et d'apaiser les tensions. Il a présenté ses condoléances aux familles des quarante-six marins disparus, sans toutefois mentionner la Corée du Nord.

Quant aux résultats de l'enquête internationale qui a apporté les preuves de la culpabilité de Pyongyang, il a déclaré en « prendre acte ». Un choix de mot prudent, qui signifie que la Chine n'a toujours pas pris position.

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