Avec notre correspondante à Moscou, Ksenia Bolchakova
Plus question pour Moscou d’être simple spectateur dans cette crise. Après l’envoi de ses experts mercredi 26 mai 2010 pour établir l’identité du responsable du naufrage de la corvette sud-coréenne, Dmitri Medvedev s’implique encore un peu plus et joue la carte de la diplomatie.
A Moscou, son vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Borodavkine, a reçu l'ambassadeur nord-coréen, Objectif : discuter d’une situation qualifiée, de « dangereuse » par les deux parties. Russes et nord-coréens ont aussi mis l’accent sur la nécessité de désamorcer ses tensions au plus vite.
Fait assez rare, la Russie semble se retrouver dans le rôle du modérateur. Après la prise de position très claire des Etats-Unis en faveur de Séoul. Comme Pékin, Moscou veut étudier jusqu’au bout les résultats de l’enquête internationale, avant de transmettre le dossier au Conseil de sécurité de l’ONU.
En d’autre termes, sans preuves irréfutables de la responsabilité de Pyongyang dans cette affaire, le Kremlin pourrait opposer son veto à de nouvelles sanctions.