Avec notre correspondant à Séoul, Thomas olivier
Il faut que la Corée du Nord comprenne que son comportement est inacceptable, a déclaré Hillary Clinton à Séoul. Il faut aussi que la communauté internationale prenne des mesures « fortes » contre ce qu’elle a qualifié de « provocation » de la part de Pyongyang.
Cela dit, la chef de la diplomatie américaine n’a pas annoncé de mesures spectaculaires. Elle s’est contentée de rappeler que les Etats-Unis soutenaient entièrement les résultats de l’enquête internationale, qui a conclu à la responsabilité de la Corée du Nord dans le torpillage d’une corvette sud-coréenne, qui a causé la mort de 46 marins fin mars. Elle a par ailleurs rappelé que l’affaire allait être portée devant les Nations unies, et que ce sera à la communauté internationale de trancher.
Accueil chaleureux
Hillary Clinton a été très chaleureusement accueillie en Corée du Sud. Le président Sud-Coréen a tenu lui-même à lui faire l’accolade, ce qui n’est pas très fréquent dans ce pays.
Car en ce moment de crise, le soutien des Etats-Unis pour la Corée du Sud est d’un grand secours. Depuis l’affaire de cette corvette coulée par un sous-marin nord-coréen, les deux Corées n’en finissent pas de se déchirer. Dernier rebondissement en date : Pyongyang a déclaré que toutes les relations avec le Sud seraient gelées. Rien ne va plus entre le Nord et le Sud.
Le chef de l’Etat sud-coréen reste ferme. Mais il a pourtant préféré s’en remettre aux sanctions internationales. Il s’est donc tourné devant l’organisation des Nations unies. En revanche, il a décidé de prendre une série de mesures de rétorsion envers la Corée du Nord. Des rétorsions qui sont essentiellement économiques et diplomatiques.
Eviter l'escalade
Si la tension est très élevée, Séoul fait néanmoins tout pour éviter une escalade armée avec la Corée du Nord. Le chef de l’Etat s’est exprimé très fermement. Il a réclamé le droit d’autodéfense pour son pays, déclarant que si la Corée du Nord était surprise dans son espace aérien terrestre ou maritime, la Corée du Sud exercerait son droit d’autodéfense.
Les budgets militaires Sud-Coréens vont évidemment être gonflés après cette escalade de la tension, spécialement ceux de la navale, pour faire aux menaces des sous-marins Nord-Coréens. Encore une fois, le chef de l’Etat a répété que la Corée du Sud ne laisserait pas la Corée du Nord s’imposer sur sa frontière, qu’elle soit terrestre, maritime où aérienne.