Avec notre correspondant à Séoul, Thomas Ollivier
Le président sud-coréen a confirmé que l’affaire allait être portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Il a également demandé à Pyongyang de présenter des excuses officielles, et de punir les responsables impliqués dans l’incident, alors que le régime de Kim Jong-il continue de nier toute responsabilité.
« Nous avons toujours toléré la brutalité de la Corée du Nord, a déclaré Lee Myung-bak. […] Mais les choses ont changé et le Nord va devoir payer le prix de ses provocations », a martelé le chef de l’Etat. Il prévient que, dorénavant, la Corée du Sud répondra à toute agression.
La crainte d'un troisième essai nucléaire nord-coréen
Le problème, c’est qu’économiquement, Séoul ne dispose en fait que d’une marge de manœuvre très limitée. Le président affirme que tout commerce avec le Nord va cesser, mais en fait, les échanges entre les deux Corées sont pratiquement inexistants depuis maintenant deux ans. Les routes maritimes sud-coréennes vont également être fermées aux navires du Nord.
Ces quelques mesures, aussi symboliques soient-elles, devraient quand même provoquer des réactions en Corée du Nord. En Corée du Sud, on craint l’escalade et de nouvelles provocations. On redoute par exemple un troisième essai nucléaire nord-coréen, avant l’organisation, en novembre, du sommet du G20 à Séoul.