En matière de sécurité, aucun des deux candidats ne remet en question la politique de fermeté du président sortant à l'égard des Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC.
Antanas Mockus, l'outsider, exclut de négocier avec la guérilla. Quant à son rival, il a été ministre de la Défense du président Alvaro Uribe. Juan Manuel Santos est donc bien décidé à poursuivre une politique de sécurité très virile mais qui a eu des résultats.
Au plan économique, les deux candidats sont plutôt dans la mouvance néo-libérale. Antanas Mockus appartient au Parti vert, mais en Colombie, le mouvement se situe au centre droit du spectre politique.
Alors qu'est-ce qui différencie les deux hommes ? « L’enjeu ici est très clair, explique Laura Gil, politologue colombienne, c’est la continuité face à la révolution éthique. En fait même si le président Uribe a eu beaucoup de succès, il y a eu pas mal de scandales pendant sa présidence, beaucoup de violations des droits de l’homme. Antanas Mockus a un discours absolument révolutionnaire en Colombie. C’est le discours du respect de la loi ».
La fin ne justifie pas les moyens, disent les partisans d'Antanas Mockus dans les meetings. Ce plaidoyer en faveur de la transparence et contre la corruption semble séduire beaucoup de Colombiens.