L'accord sur le Traité de non-prolifération nucléaire suscite la colère d'Israël

Le fait qu'il y ait eu consensus et déclaration commune des 189 Etats signataires est en soi un succès pour le Traité de non-prolifération nucléaire dont c'est de fait la première déclaration commune adoptée depuis 10 ans. C'était hier soir, le 28 mai 2010 à New York au siège des Nations unies dans le cadre de la Conférence de suivi du TNP dont la déclaration est littéralement vilipendée par Israël.

L'accord prévoit l'organisation en 2012 d'une conférence internationale pour un Moyen-Orient dénucléarisé, Tous les Etats de la région sont conviés, ce qui implique la participation des Israéliens et des Iraniens mais Israël est cité dans le texte alors que ce n'est pas le cas de l'Iran.

L'Etat hébreu est appelé à adhérer au traité et à placer ses installations nucléaires sous les auspices de l'AIEA. Les Israéliens qui n'ont jamais reconnu disposer de l'arme atomique dénoncent l'hypocrisie de cet accord qui n'évoque pas l'Inde, le Pakistan, la Corée du Nord, des pays qui possèdent l'arme nucléaire et surtout l'Iran accusé de vouloir s'en doter.

L'Iran, considéré par les Etats-Unis comme la principale menace de prolifération au Moyen-Orient, a réagi favorablement à l'accord qualifié de pas en avant vers la création d'un monde sans armes nucléaires. Pour la France, le Traité de non-prolifération nucléaire est relancé. Le premier défi sera l'organisation de la conférence sur le Moyen-Orient en 2012.

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