Les Etats-Unis plutôt méfiants après la signature d'un accord sur le nucléaire iranien

L’accord annoncé lundi 17 mai 2010 par l’Iran, qui consisterait à envoyer une partie de son combustible nucléaire faiblement enrichi en Turquie, suscite la méfiance des Américains. Tout en reconnaissant que ce transfert pourrait être une étape positive, Robert Gibbs, le porte-parole de la présidence américaine, rappelle que « l’Iran doit prendre les mesures nécessaires pour convaincre la communauté internationale que son programme nucléaire est exclusivement mené à des fins civiles ».

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

 

Prudence, voire même méfiance. A Washington, on se garde bien de tirer des conclusions hâtives. Le porte-parole du président américain Barack Obama a indiqué que les Etats-Unis prenaient acte des efforts consentis par le Brésil et la Turquie, mais qu’ils attendaient avant toute chose de voir l’accord dûment notifié à l’Agence internationale de l’Energie atomique.

La Maison Blanche remarque que les Iraniens, en même temps qu’ils annonçaient vouloir confier une partie de leur stock d’uranium à la Turquie, ont affirmé qu’ils continueraient à enrichir leur propre uranium ; ce qui, remarque-t-on ici, resterait une violation directe des résolutions des Nations unies.

Les Etats-Unis craignent surtout que cet accord fournisse un prétexte à certains membres du Conseil de sécurité des Nations unies pour retarder l’imposition d’un nouveau train de sanctions internationales contre le régime de Téhéran.

Des sanctions que Washington pensait à portée de mains il y a quelques jours encore. De l’avis général ici aux Etats-Unis, Téhéran cherche surtout à gagner du temps.

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