Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Simple hasard de classement : c’est la République islamique d’Iran qui prendra la première la parole à New York. Et elle entend marquer les débats dès le début en affrontant de manière frontale Washington.
Pour éviter à son pays d’être placé au centre des discussions, Ali Asghar Soltanieh, ambassadeur de l'Iran auprès de l'AIEA à Vienne, a indiqué à RFI avant son départ pour New York, qu’il allait accuser les Occidentaux d’avoir transmis de la technologie nucléaire à un État non-signataire :
« Ils l’ont fait ! Ils ont transféré beaucoup de technologies et de matériaux au régime sioniste d’Israël et tout cela est une violation du TNP. Ils doivent être interrogés à New York. Ils devront en répondre devant la communauté internationale ».
L’Iran va déposer une résolution avec les non-alignés demandant explicitement alors à Israël de ratifier le Traité de non-prolifération. Et à Israël seul :
« Il y a une différence entre Israël et les autres. Israël a eu et a toujours une politique hypocrite d’ambiguïté. L’Inde, le Pakistan et la Corée du Nord ont, eux, annoncé officiellement, qu’ils ont testé la bombe, qu’ils ont la bombe. Leur position est très claire. Mais Israël ne joue pas le jeu. Nous voulons savoir quelle est la situation exactement ».
En pointant du doigt l’État hébreu, à peine arrivés à New York, les Iraniens savent qu’ils ont toutes les chances d’enflammer les débats.