Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La conférence de Téhéran est un pied-de-nez au sommet nucléaire, qui a réuni à Washington une cinquantaine de pays en début de semaine.
Dans son message, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a affirmé que l’utilisation d’armes atomiques était interdite par l’islam. Il a rejeté ainsi les accusations occidentales selon lesquelles l’Iran cherche à fabriquer l’arme atomique, sous couvert de son programme nucléaire civil.
Pour sa part, le président Ahmadinejad a proposé la création d’un organe international indépendant, pour planifier et superviser le désarmement nucléaire.
Surtout, il a lancé une violente attaque contre Washington, en affirmant que les Etats-Unis mais aussi les autres puissances nucléaires, ne devraient pas siéger à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) .
Le président iranien a également dénoncé le droit de veto des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, qui est selon lui anti-démocratique, injuste et inhumain.
Seuls quelques pays de la région et d’Afrique ont envoyé à Téhéran leurs ministres des Affaires étrangères. La conférence de Téhéran a été boycottée par les pays occidentaux, qui cherchaient à imposer de nouvelles sanctions économiques contre l’Iran à cause de son programme nucléaire.