Vers un quatrième train de sanctions contre l'Iran à l'ONU

Les discussions au sujet d'un nouveau train de sanctions qu'ont eu jeudi 8 avril aux Nations unies les six puissances engagées dans le dossier du nucléaire iranien ont été « constructives », a jugé la Chine, qui était longtemps restée réticente à ces discussions. Les Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) doivent se réunir à nouveau la semaine prochaine, a déclaré le représentant permanent de Pékin à l'ONU, Li Baodong.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Cette fois, la négociation semble avoir bel et bien commencé. Durant plus de trois heures, l’ambassadeur de la Chine à l’ONU est resté enfermé avec ses homologues de la France, de la Russie, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Allemagne.

Au menu, un quatrième train de sanctions contre l’Iran. Les puissances occidentales souhaitent notamment s’attaquer au secteur bancaire et à celui des transports maritimes. Ils voudraient aussi étendre l’embargo sur les armes qui frappe partiellement l’Iran.

Leur projet de résolution vise en particulier les gardiens de la Révolution, accusés de superviser le programme nucléaire. Les sanctions qui visaient le secteur énergétique ont en revanche été abandonnées par avance. Elles auraient sans doute été inacceptables pour la Chine, qui est un partenaire commercial important de l’Iran.

A la sortie des négociations, qui se tenaient à la mission britannique auprès de l’ONU, les ambassadeurs sont restés très secrets sur la substance des discussions. Les représentants russe et chinois ont toutefois répété qu’ils souhaitaient privilégier une solution diplomatique. La négociation promet donc d’être longue, difficile. Mais elle a le mérite d’être engagée.

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