Changement de cap de la Chine dans le dossier du nucléaire iranien

Après avoir défendu sans relâche la poursuite des négociations avec Téhéran, la Chine accepte aujourd’hui le principe de nouvelles sanctions contre l’Iran. Une annonce qui fait suite à un long entretien téléphonique ce vendredi matin 2 avril 2010, entre les présidents américain et chinois.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Jeudi 1er avril encore, à l’occasion du point de presse habituel du ministère des Affaires étrangères chinois, son porte-parole affirmait que la Chine soutenait une solution diplomatique à la crise. Pékin apparaissait toujours opposé aux sanctions contre Téhéran.

Mais pour la première fois ce vendredi, le discours a brutalement changé. Dans un premier temps, le ministre des Affaires étrangères, Yan Jiechi, après avoir eu des entretiens avec l’émissaire iranien, a appelé à faire preuve de souplesse pour sortir de l’impasse.

Un communiqué qui a précédé de quelques minutes l’annonce d’un entretien téléphonique ce vendredi matin entre Hu Jintao et Barak Obama. Les deux hommes ont passé une heure au téléphone passant en revue les relations bilatérales et le dossier iranien.

Selon les communiqués officiels publiés à Pékin en fin de matinée, le président Hu Jintao a appelé à des relations bilatérales, économiques et commerciales, stables et saines avec les Etats-Unis, dans l’intérêt des deux pays. Et à propos du nucléaire iranien, Hu Jintao a souligné l’importance de travailler ensemble pour s’assurer que l’Iran réponde à ses obligations.

C’est un vrai tournant de la part de la Chine, qui reconnaît ouvertement ce matin qu’elle est prête à s’associer à de nouvelles sanctions contre Téhéran, après avoir fait de la résistance pendant plusieurs mois.

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