Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Le soulagement a été général. Après d’intenses négociations, les diplomates sont parvenus à accord. L’objectif était de renforcer le traité de non-prolifération nucléaire le TNP, mis à mal, ces dernières années, notamment par l’Iran et la Corée du Nord.
Le fossé s’était creusé, entre les puissances nucléaires, inquiètes de la prolifération, et les pays du Sud, qui veulent plus d’accès au nucléaire civil et un désarmement plus rapide des pays qui ont la bombe.
Pour la première fois en dix ans, les deux camps se sont accordés, sur un texte de compromis. Les pays nucléaires n’ont pas obtenu des contrôles renforcés de l’AIEA, l’agence atomique.
De leurs côtés, les pays du Sud ne sont pas parvenus à imposer aux puissances nucléaires une date limite, à partir de laquelle ils devront s’être débarrassés de leurs ogives. Mais le TNP est remis sur les rails. Et un accord a été trouvé, prévoyant l’organisation, d’ici 2012, d’une conférence internationale pour évoquer la création d’une zone dénucléarisée au Proche-Orient.
L’objectif était en fait de montrer du doigt Israël, qui dispose, sans le reconnaître, de l’arme nucléaire, et n’a jamais rejoint le TNP. Washington a toutefois tempéré l’enthousiasme des pays arabes, qui avaient arraché cette mesure, en affirmant que la tenue de cette conférence n’était pas garantie.