Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Les délégations européennes et américaines à Vienne sont amères. Elles regrettent que le président Lula ait offert aux Iraniens une occasion en or de se présenter une nouvelle fois comme des partenaires de négociation tout à fait ouverts, alors qu’ils sont en violation du TNP depuis 2004.
En ce moment à New York, les Occidentaux tentent de faire passer une modification du Traité de non-prolifération. Concrètement, ils veulent interdire la coopération nucléaire et les transferts d’uranium avec les États qui ne respectent pas les obligations du TNP. Ils souhaitent aussi faire adopter des sanctions pénales contre tout pays qui s’en retirerait. Des modifications qui évidemment concernent l’Iran.
Selon un diplomate occidental en poste à Vienne, l’accord surprise trouvé à Téhéran fait donc partie d’une stratégie de la République islamique pour empêcher les grandes puissances nucléaires de convaincre.
Désormais ces dernières devront attendre une semaine. C’est le temps dont l’Iran dit avoir besoin pour transmette l’accord avec le Brésil et la Turquie à l’Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA. Et d’ici là, la conférence aura eu toutes les chances de s’achever, sans que les textes ne soient modifiés pour sanctionner les pays qui ne jouent pas le jeu.