Avec notre correspondante à Brasilia, Annie Gasnier
Lula joue en Iran sa crédibilité internationale, et celle de sa diplomatie émergente. Le président du Brésil, un ancien syndicaliste, estime qu´il faut négocier jusqu´au dernier instant, et face à face.
Après avoir reçu son homologue iranien à Brasilia, Lula se rend à Téhéran dans l´espoir d´obtenir un accord qui permettrait aux Iraniens et Occidentaux de sortir de l´impasse. Les diplomates brésiliens assurent qu´une marge de manoeuvre subsite, mais ils savent qu´elle est étroite.
Inquiets des dernières prises de position de Téhéran, les Brésiliens veulent que leur médiation se conclue par un document écrit. Sinon, ont-ils déjà annoncé, ils se rangeront à la position du Conseil de sécurité et à ses sanctions.
Le président Lula se veut le symbole d´une diplomatie émergente, qui n´est pas prisonnière du passé. Aussi prétend ou prétendait-il jouer un rôle entre Palestiniens et Israéliens. Mais le Brésil préserve, ici aussi, son droit de gérer, comme il l´entend, son programme nucléaire civil, Brasilia ayant refusé de signer le protocole additionnel du Traité de non-prolifération des armes nucléaires.