« La Chine est contre tout acte qui pourrait compromettre la paix et la stabilité sur la péninsule coréenne », a déclaré Wen Jiabao au chef de l’Etat sud-coréen. Mais il a soigneusement évité d’incriminer la Corée du Nord pour le torpillage de la corvette Cheonan, fin mars 2010. Les conclusions de l’enquête internationale sur le drame pointent pourtant Pyongyang du doigt. Mais elles ne sont, pour l’instant, pas officiellement reconnues par la Chine.
Le Premier ministre chinois est dans une situation plutôt complexe. Pékin reste le plus solide allié de la Corée du Nord et essaye à tout prix de maintenir à flot le régime nord-coréen. Mais, pour autant, il lui est difficile de tourner le dos à Séoul, partenaire économique et diplomatique incontournable.
La Chine a donc décidé de jouer la montre : sans désavouer les résultats de l’enquête elle a affirmé qu’elle prenait note de ses conclusions, mais qu’elle allait mettre sur pied sa propre équipe pour examiner les preuves. Elle n’a pour l’instant toujours pas envoyé cette équipe, mais ne pourra pas éternellement éviter de prendre position.