Désormais, pour être candidat à la députation il faut être titulaire d’un baccalauréat. Ainsi en a décidé le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, en promulguant jeudi 27 mai 2010 l’ordonnance du code électoral.
Pour la junte militaire, le gouvernement et la commission des textes fondamentaux, la fonction parlementaire nécessite un niveau d’instruction minimum, de nature à permettre aux députés d’élaborer entre autres des propositions de loi.
Les députés analphabètes qui sont aussi les principaux bailleurs de fonds des partis politiques, sont désormais hors de la course. Ils sont nombreux d’ailleurs, les observateurs qui pensent que les principales victimes du code électoral sont les commerçants.
Autre changement important : le serment confessionnel qui a été supprimé et remplacé par un serment d’engagement moral et non confessionnel alors que le mandat du président de la République est réduit à quatre ans, renouvelable une seule fois.
Aussi, pour lever toute équivoque sur les élections à venir, la junte militaire réintroduit les dispositifs soumettant certains candidats de par leur qualité, à la démission de leur fonction ou à prendre un congé de trois mois.
Le bulletin de vote unique est également réintroduit. Il en est de même pour le contentieux électoral dévolu à la Cour constitutionnelle.
Les frais de participation aux élections présidentielles sont revus à la hausse. Ils sont fixés à vingt millions de francs CFA par candidat.
Enfin, il faut noter que le poste de deuxième vice-président de la Commission électorale nationale indépendante, la CENI, est réservé aux associations féminines.