Obama prolonge le moratoire sur les forages en mer

Dans l’affaire de la marée noire dans le Golfe du Mexique, le président des Etats-Unis Barack Obama a décidé de prolonger de six mois le moratoire sur les forages en mer, le temps qu’une commission indépendante rende son rapport sur les causes de l’accident. Sur place, les opérations de colmatage de la fuite sont toujours en cours.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Cela fait presque 24 heures maintenant que les ingénieurs de BP ont commencé à bombarder le puits. Et selon les gardes côtes américains, il semblerait que le pétrole ait cessé de fuir. Mais tout le monde se garde bien de crier victoire, parce que l’opération est loin d’être terminée. Il faudra encore cimenter le puits de manière définitive et alors, seulement, on pourra dire que le pire est passé.

On crie d’autant moins victoire ici, que les autorités fédérales viennent de publier une nouvelle estimation de la quantité de pétrole qui s’est échappée du puits. Jusque là BP parlait de 5 000 barils, soit 800 000 litres par jour. Il semble qu’en réalité ce soit trois à quatre fois plus : 2 à 3 millions de litres de pétrole brut se seraient déversés quotidiennement depuis 37 jours. Cela en fait officiellement la marée noire la plus grave de l’histoire des Etats-Unis, bien pire que celle de l’Exxon Valdez qui avait souillé des centaines de kilomètres de côtes en Alaska il y a vingt ans.

Et comme la fuite se situe à une grande profondeur, une grande quantité de pétrole a été aspirée par les courants sous marins et personne n’est aujourd’hui en mesure de dire quelles côtes seront souillées. Les experts les plus pessimistes craignent même de voir des nappes faire surface jusqu’en Virginie ou dans le Maryland, c'est-à-dire dans la région de Washington, très, très loin du lieu de l’accident.

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