Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
L’opération a été baptisée en anglais Top Kill, et elle consiste à injecter sur la base du puits, à très forte pression, un mélange de boue et de minerais. Il s’agit de tenter de boucher la fuite qui pourrait alors être scellée avec du ciment.
Les ingénieurs de BP estiment que le procédé a 60 à 70% de chances de réussir. Mais un échec pourrait être catastrophique, dans la mesure où l’opération pourrait aussi produire l’effet inverse de celui qui est espéré, c'est-à-dire agrandir le trou, ou en provoquer un autre, et donc augmenter la taille de la fuite et les quantités de pétrole qui s’échappent du puits.
Certes le procédé a déjà été utilisé avec succès par le passé, mais jamais à cette profondeur. L’accident a eu lieu à un kilomètre et demi en dessous de la surface de la mer, et personne n’a jamais tenté cette expérience, ni d’ailleurs aucune autre opération de secours, dans de telles conditions.
En cas d’échec, ce qui serait évidemment une catastrophe, BP pourrait une nouvelle fois tenter de poser un couvercle sur le puits. Les experts ont déjà tenté de le faire par le passé, sans succès.
Le président américain Barack Obama a d'aillleurs fait une promesse : son gouvernement ne connaitra pas de repos tant que la marée noire ne sera pas stoppée. Il se rendra vendredi 28 mai en Louisiane, le pays le plus touché.