Au moment où le président Cheikh Charif Ahmed et la communauté internationale se penchent sur l'avenir de la Somalie à Istanbul, en Turquie, les radicaux islamistes de la milice shebab viennent rappeler à quel point le pouvoir est fragile.
Les shebab et leurs alliés de la milice Hizbul al-Islam, contrôlent toute la partie nord de Mogadiscio, tandis que les forces loyalistes contrôlent le sud et notamment le port et l'aéroport.
Protéger le gouvernement de transition
La ligne de front passe à quelques kilomètres de la villa Somalia, siège du pouvoir présidentiel. Cette ligne est contrôlée par une milice pro gouvernementale Ahlu Sunna, qui a subit ces dernières quarante huit heures les assauts des miliciens shebab.
Ceux-ci disent avoir infligé de lourdes pertes aux miliciens d'Ahlu Sunna. L'Amisom (la force de paix de l'Union africaine en Somalie) qui disait être restée à l'écart des affrontements samedi 22 mai, semble s'être résolue à entrer en action ce dimanche, lorsque les shebab ont progressés vers la villa Somalia.
Depuis mai dernier, l'Amisom, qui dispose notamment d'une artillerie puissante, n'hésite plus à participer aux combats pour protéger le gouvernement de transition. Les tirs d'armes lourdes et les combats à l'arme automatique ont fait entre quinze et vingt mort. Des centaines d'habitants ont fuit les quartiers exposés.