Avec notre envoyé spécial à Istanbul, Toufik Benaichouche
« Il vous faut, Monsieur le président Charif, élargir la base du consensus politique qui fera basculer la Somalie du côté de la paix », a déclaré Bernard Kouchner. Faut-il pour autant nommer au gouvernement tous ceux qui le demandent ? « Non, je ne le crois pas et surtout pas les shebab. Il faut rassembler mais pas ajouter au chaos», a ajouté le ministre français des Affaires étrangères.
Voilà pour les acteurs immédiats du drame somalien. « En revanche, a convenu Bernard Kouchner, la communauté internationale, elle aussi, doit jouer son rôle ». La France sur ce point demande que tous les organes des Nations unies pour la Somalie soient placés sous la direction du représentant spécial, Ahmedou Ould Abdallah, de manière à éviter des actions contradictoires.
Paris demande également que cette direction unifiée soit établie à Mogadiscio même. « Il y a des risques, c’est vrai, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, mais on peut difficilement régler les problèmes de loin. »
Le ministre français a plaidé, enfin, pour que les pays africains renforcent l’opération de la paix des Nations unies pour la Somalie. Pour le moment les soldats déployés n’atteignent pas le chiffre de huit mille hommes et seuls l’Ouganda et le Burundi en ont dépêché sur place.