La conférence internationale sur la Somalie soutient le président Cheik Charif Ahmed

Une conférence internationale s'est ouverte ce samedi 22 mai, à Istanbul, pour tenter de sortir le pays la crise après deux décennies de guerre civile. La Somalie est aussi en proie à une très forte rébellion islamiste. Etaient présents notamment ce samedi en Turquie, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, les représentants de l'Union africaine et aussi le ministre des Affaires étrangères français. Bernard Kouchner a appelé le président somalien à appliquer la politique de la main tendue.

Avec notre envoyé spécial à Istanbul, Toufik Benaichouche

« Il vous faut, Monsieur le président Charif, élargir la base du consensus politique qui fera basculer la Somalie du côté de la paix », a déclaré Bernard Kouchner. Faut-il pour autant nommer au gouvernement tous ceux qui le demandent ? « Non, je ne le crois pas et surtout pas les shebab. Il faut rassembler mais pas ajouter au chaos», a ajouté le ministre français des Affaires étrangères.

Voilà pour les acteurs immédiats du drame somalien. « En revanche, a convenu Bernard Kouchner, la communauté internationale, elle aussi, doit jouer son rôle ». La France sur ce point demande que tous les organes des Nations unies pour la Somalie soient placés sous la direction du représentant spécial, Ahmedou Ould Abdallah, de manière à éviter des actions contradictoires.

Paris demande également que cette direction unifiée soit établie à Mogadiscio même. « Il y a des risques, c’est vrai, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, mais on peut difficilement régler les problèmes de loin. »

Le ministre français a plaidé, enfin, pour que les pays africains renforcent l’opération de la paix des Nations unies pour la Somalie. Pour le moment les soldats déployés n’atteignent pas le chiffre de huit mille hommes et seuls l’Ouganda et le Burundi en ont dépêché sur place.

 

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