Avec notre envoyé spécial à Istanbul, Toufik Benaichouche
« Le problème de la piraterie se réglera sur terre et non sur mer ». Cette formule, Bernard Kouchner la répète inlassablement. C’est en sécurisant la Somalie et en développant les projets économiques fiables que la piraterie cessera.
Sécuriser la Somalie passe par la formation de soldats. L’Union européenne financera donc la formation de deux mille d’entre eux, de différentes régions de Somalie et notamment aussi du Somaliland et du Puntland. L’idée est de favoriser l’émergence d’une fraternité des armes transrégionale en quelque sorte.
Ces deux mille hommes seront formés en Ouganda et s’ajouteront aux cinq cents autres déjà formés par la France à Djibouti. Sous la présidence française de l’Union européenne, l’opération Atalante qui fédère les moyens militaires, maritimes et aériens de plusieurs pays, avait déjà été lancée, mais sécuriser le pays sur terre et renforcer ses institutions reste le meilleur moyen d’en finir avec les pirates somaliens.
Par conséquent, la conférence d’Istanbul étudiera également les moyens de développer des projets économiques en Somalie et de préserver les ressources halieutiques permettant aux pêcheurs somaliens d'avoir des moyens de subsistance.