La conférence internationale sur la Somalie s'achève sans réelle avancée

La Conférence internationale d'Istanbul sur la Somalie présidée par le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies Ban Ki-moon, s’est clôturée samedi soir 22 mai sans réelle avancée, malgré les besoins de ce pays pour sortir de l’anarchie. Le président somalien Cheikh Charif Ahmed a demandé à la communauté internationale de l’aider à sortir de cette instabilité, mais visiblement le monde n’en a pas les moyens.

Avec notre correspondant à Istambul, Jérôme Bastion

Les maigres résultats de cette réunion patronnée par les Nations unies illustrent le désarroi du monde face au cas somalien : à côté des chefs de la diplomatie française, dont la carrière politique s’esquissa sur les rivages de la Corne de l’Afrique, et espagnole, en charge de l’Europe, aucun pays africain ni non plus arabe n’avait en effet fait le déplacement.

La conférence d’Istanbul a donc tenté de maintenir en vie le processus de paix de Djibouti, recommandant fermement au gouvernement transitoire de composer avec les régions sécessionnistes du Somaliland et du Puntland. La déclaration finale demande sans conviction aux nations d’Afrique de renforcer le contingent de l’AMISOM présent, pour atteindre les 8.000 hommes prévus, alors qu’ils ne sont que 6.000 Ougandais et Burundais actuellement.

Vœux pieux

Les autres mesures ressemblent à des vœux pieux, et la lutte contre la piraterie ne connaîtra pas avant longtemps de véritable solution socio-économique comme souhaité, parce que les causes profondes qui poussent à ces actes de désespoir, sur la côte et à l’intérieur du territoire somalien, ne peuvent être réglées, faute de stabilité et d’unité du pays.

Seule une continuation, voire peut-être un renforcement de la formation des forces de sécurité du gouvernement de transition traduiront l’effort de solidarité de la communauté internationale.

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