Avec notre envoyé spécial à Damas, Toufik Benaichouche
« La Syrie ou même le Hezbollah ne déclencheront pas de guerre dans la région », a déclaré le président syrien à Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères, qui lui exprimait ses inquiétudes.
«Certes, la tension est grande mais elle est provoquée par l’attitude d’Israël, assure Bachar el-Assad, notamment en procédant à des manœuvres militaires constantes et en survolant le Liban alors qu’une résolution des Nations unies l’interdit ». Le président syrien admet que le Hezbollah est réarmé, « mais ce n’est pas de notre fait », a-t-il déclaré.
Concernant l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire, Damas estime que négocier est plus productif que menacer, en faisant référence à l’accord conclu récemment par la Turquie et le Brésil. Une ouverture pour Bachar el-Assad, mais «il en faudra beaucoup plus pour convaincre la communauté internationale», a fait remarquer Bernard Kouchner.