Le chef de la diplomatie française à Damas pour parler de sécurité régionale

Après Istanbul et avant sa visite au Liban et en Egypte, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, fait escale en Syrie les 22 et 23 mai. But de sa tournée :  faire baisser la tension régionale née du surarmement de la milice chiite Hezbollah, alliée de Damas. Paris espère aussi convaincre la Syrie de prendre ses distance avec l'Iran.

Avec notre envoyé spécial à Damas, Toufik Benaichouche

Le ministre français des Affaires étrangères est venu plaider auprès de la Syrie pour trouver les moyens d’apaiser les tensions dans la région. Des tensions encore accrues par l’accumulation récente de missiles par le Hezbollah libanais.

Plus de 20 000 de ces engins à courte et moyenne portée seraient depuis quelques semaines aux mains du mouvement chiite libanais. Or, Damas bénéficie d’une influence indéniable sur le Hezbollah. La Syrie a des liens très étroits également avec le Hamas palestinien, hostile à Israël mais aussi à l’Autorité palestinienne.

Renouer avec les Etats-Unis et s’ouvrir à l’Europe

Le France enfin voudrait voir la Syrie prendre ses distances avec l’Iran soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Damas est loin de partager ces soupçons et reste liée à Téhéran par une série d’accords.

Désireuse de renouer avec les Etats-Unis et de s’ouvrir à l’Europe encore plus, la Syrie ne souhaite pas dans l’immédiat, en tout cas, rompre définitivement avec le régime des mollahs, même si les dirigeants syriens ont usé encore tout récemment de leur influence pour obtenir la libération de la jeune française Clotilde Reiss, accusée d’espionnage et détenue pendant de longs mois par l’Iran.

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