A Damas, François Fillon prône le rapprochement économique

Le Premier ministre français François Fillon a poursuivi samedi 20 février sa visite en Syrie. Ce voyage vise à marquer des points sur le terrain économique dans un pays qui connaît une belle croissance malgré la crise et dont la France s'est rapprochée depuis un an et demi.

Avec notre envoyée spéciale à Damas, Valérie Gas

La France souhaite être un partenaire de la Syrie. C’est ce message que François Fillon est venu porter à Damas.

Et le président Bachar el-Assad, que le Premier ministre français a rencontré vendredi soir, l’a bien entendu. Il a d’ailleurs pris acte de cette bonne volonté, en affirmant à François Fillon son désir de voir la France jouer un rôle de facilitateur dans la reprise des pourparlers de paix entre la Syrie et Israël, tout en réaffirmant tout de même sa volonté de conserver la médiation de la Turquie.

Partenaires politiques, la France et la Syrie pourraient aussi devenir de meilleures partenaires économiques.

La France, qui est pour le moment le 15e fournisseur et le 14e investisseur en Syrie, espère bien améliorer ses positions.

François Fillon a donc affirmé la disponibilité des entreprises françaises pour aider à la modernisation de la Syrie.

Mais dans le domaine économique, les sanctions américaines en vigueur depuis 2004 bloquent de nombreux dossiers, comme celui de la vente de 14 Airbus pour laquelle un protocole d’accord avait été conclu en 2008.

Bachar el-Assad a espéré, à l’occasion de son entretien avec François Fillon, que cette situation évolue rapidement.

Le président syrien a, en effet, interprété la venue en Syrie, il y a quelques jours, du sous-secrétaire d’Etat américain, Williams Burns, comme un signe favorable.

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