Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le tandem Cameron/Clegg continue à défier les sceptiques. S’adressant aux chefs d’entreprises au soir du 19 mai, le nouveau chancelier de l’échiquier George Osborne, a délivré un message clair, annonçant des temps difficiles. Les coupes dans les dépenses publiques seront promptes et profondes. Et le service public qui a été le principal bénéficiaire de treize années de gouvernement travailliste, n’échappera pas au couperet budgétaire.
Car selon le ministre des Finances conservateur, la reprise économique doit-être assurée par les entreprises privées et non par les aides de l’Etat. Une rhétorique qui bénéficie pour le moment d’un soutien sans réserve de la part des libéraux-démocrates.
Et cette bonne volonté manifestée par Nick Clegg et ses proches, s’explique par le fait que dans d’autres domaines, ils ont réalisé des avancées jusqu’alors impensables pour eux sur les bancs de l’opposition.
Le vaste programme de réforme constitutionnel brandit dans la même journée par le vice-Premier ministre Nick Clegg, promet la plus grande refonte de la politique depuis prés de deux siècles. Et ces propositions d’une Chambre des Lords élus, ou d’un référendum sur le changement du système de vote, Nick Clegg n’aurait jamais pu les mettre en œuvre seul.
Il est donc possible que cette entente bien improbable, perdure. Du moins, tant que les partis parviendront à leurs fins.