Le nouveau Premier ministre britannique, David Cameron, et sa coalition font face à une triple équation économique :
- Comment réduire le déficit public, qui a atteint des sommets depuis la Seconde Guerre mondiale, sans étouffer la croissance.
- Quel serait le nouveau modèle économique pour que la Grande-Bretagne dépende moins de l’industrie de la finance.
- Comment restructurer le système financier pour qu'il ne soit pas générateur de crises.
Parmi ces chantiers du redressement économique du Royaume-Uni, c’est sans conteste la réduction du déficit public qui occupe la première place. Avec 163 milliards de livres de déficit, soit presque 12% du PIB, la Grande-Bretagne est devenue vulnérable face aux marchés financiers. Les agences de notation menacent déjà de dégrader la très bonne note, triple A, dont jouit le pays.
Tailler dans les dépenses publiques
Aussi, la première mesure du nouveau gouvernement de coalition sera-t-elle de tailler dès cette année dans les dépenses publiques ? Dans ce document de sept pages, les conservateurs et les libéraux-démocrates font savoir que leur gouvernement s'attellera « à une réduction significativement accélérée » du déficit public sur les prochaines années. La voie choisie est donc celle des baisses de dépenses plutôt que celle de la hausse d'impôt. Le montant évoqué est de 6 milliards de livres (7 milliards d'euros) de réduction des dépenses publiques dès cette année. Les libéraux-démocrates, avaient souhaité avant cet accord que les mesures de rigueur soient reportées à l’année prochaine, mais finalement ils s’y sont ralliés.
Réformer le système financier
Quant à la réforme du système financier, le nouveau gouvernement promet de mettre en place une taxe sur les banques et lancera une réflexion sur la séparation des banques de détail et des banques d'investissement. Les alliés précisent aussi que, dans le domaine monétaire, ils s’engagent à ne pas adopter l’euro tant que durera leur gouvernement de coalition.
Enfin, un consensus se dessine également autour du nouveau modèle économique britannique qui ferait la part belle au développement des énergies vertes au détriment de l’industrie de la finance.