Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
C’est un véritable ballet de voitures officielles qui s’est déroulé le 11 mai au soir, entre Downing Street et le palais de Buckingham où la reine a vu tour à tour, Gordon Brown lui tendre sa démission et David Cameron accepter son invitation à former un gouvernement.
Le leader conservateur devient à 43 ans le plus jeune Premier ministre britannique en près de deux cents ans, à la tête du premier cabinet de coalition en soixante dix ans. Des circonstances exceptionnelles, pourtant reléguées au second plan par la situation difficile du pays.
D’ailleurs, le nouveau chef de gouvernement a fait une entrée très sobre à la résidence des Premiers ministres et très différente de l’euphorie qui avait accueilli le travailliste Tony Blair, il y a treize ans. Cette fois, l’arrivée de David Cameron a provoqué autant d’applaudissements que de protestations aux grilles.
Et avant de franchir la porte noire du 10 Downing Sreet, David Cameron a reconnu que sa tâche serait rude, rappelant les profonds problèmes qui menacent l’économie britannique et qu’il entend résoudre grâce à un gouvernement fort et stable avec l’appui des libéraux-démocrates de Nick Clegg.
Les deux hommes font ainsi la promesse après des négociations ardues de mettre l’intérêt de leur partis respectif de côté, pour réduire le déficit public du pays avec la présentation d’un budget crucial dans quelques semaines après la session inaugurale du nouveau Parlement le 25 mai prochain.
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