Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Si la veille le premier acte de la coalition s’était fait à deux voix, lors de ce premier Conseil des ministres, David Cameron a eu à cœur devant les caméras autorisées à filmer le début de la réunion d’occuper seul le devant de la scène en monopolisant la parole afin de rappeler à tous qu’après tout, c’est lui le chef du gouvernement.
Et il tient d’ailleurs à donner l’exemple : l’une de ses premières décisions concrètes est la réduction de 5% des salaires de tous les nouveaux ministres, y compris le sien, et leur gel consécutif pendant 5 ans. David Cameron honore là une de ses promesses de campagne après le scandale des notes de frais des députés et qui était d’inclure dans la réforme du Parlement une diminution du train de vie des élus.
Ces mesures devraient permettre de faire économiser quelque 350 000 euros par an aux contribuables britanniques mais sont avant tout symboliques alors que le déficit public s’élève à 180 milliards d’euros. Selon une enquête menée par la BBC, la plupart des économistes chargés de conseiller le ministère des Finances prédisent d’ailleurs que le gouvernement devra augmenter la taxe sur la valeur ajoutée de 17,5 à 20% d'ici fin 2011 pour réduire ce déficit record.