Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Ni l’un ni l’autre ne souhaitaient se retrouver dans cette position. Mais face au verdict des urnes, David Cameron et Nick Clegg ont choisi le pragmatisme et présenté lors de leur conférence commune, un nouvel exécutif parfaitement bicéphale, et surtout harmonieux.
Durant leur allocution dans les jardins de Downing Street, les deux hommes très à l’aise, n’ont en effet cessé de plaisanter, même lorsqu’un journaliste a demandé à David Cameron, s’il regrettait d’avoir un jour déclaré que sa « blague préférée n’était autre que Nick Clegg ».
- « Monsieur le Premier ministre, vous avez vraiment dit ça ? »
- « Oui, je suis désolé, mais je l’ai dit. On va toujours nous renvoyer à la figure des déclarations embarrassantes. Et si vous voulez passer les cinq prochaines années à essayer de trouver des hommes politiques, libéraux-démocrates, qui ont des points de vue légèrement différents de ceux des conservateurs, vous en trouverez beaucoup. Mais nous, nous voulons voir plus grand. Nous cherchons à savoir ce qu’un changement aussi audacieux que celui-ci, dans le cadre d’un gouvernement fort et stable peut accomplir. »
La réaction des deux hommes, face à cette question embarrassante en dit long sur leur détermination à s’entendre au sein d’une alliance qu’ils espèrent durable, grâce assurent-ils, à une nouvelle façon de faire de la politique et dans le but de relever le pays. Pour l’instant, les électeurs, les médias et la City assistent à cette lune de miel médusés, en attendant les premières mesures impopulaires.
Sur France 24.com
«Une coalition qui se cherche»