Les autorités kenyanes ont annoncé à la fin du mois de mars 2010 la suspension de leur coopération pour poursuivre les pirates somaliens sur leur territoire. Parmi les arguments avancés, des tribunaux débordés, des prisons déjà submergées par les prisonniers et un soutien trop faible de la communauté internationale, à un pays qui se considère en première ligne, mais abandonné.
L’Attorney General, Amos Wako, avait affirmé que le Kenya servait de décharge pour les pays, notamment les pays européens qui ne souhaitaient pas s’embarrasser de ces procès.
Si le pays n’avait pas accepté de nouvelles affaires depuis décembre, il semble que les autorités kenyanes soient revenues à de meilleurs sentiments puisqu’il y a trois semaines, six pirates ont été remis à la justice de Mombassa par un navire britannique, sans que beaucoup de publicité ne soit faite autour de cet événement.
Selon leur avocat, leur procès devrait débuter en juillet prochain. L’Union européenne, ainsi que les représentants du programme anti-piraterie des Nations unies n’ont cessé de tenir des réunions avec les autorités kenyanes pour les tenter de les faire changer d’avis.
Selon certaines sources, le gouvernement kenyan veut obtenir des garanties de la communauté internationale, pour ne pas avoir à accueillir les pirates somaliens sur son territoire, une fois qu’ils auront purgé leur peine.
Parmi les autres points de discussion, le soutien financier. Le Kenya souhaite revoir à la hausse le budget de 7 millions de dollars prévus par les Nations unies pour soutenir ces procès.