Pour Catherine Ashton, le Kenya ne doit pas être seul face aux pirates somaliens

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton achève son séjour au Kenya et doit se rendre en Tanzanie mercredi 19 mai 2010 pour continuer son tour de la région concernant la lutte contre la piraterie. Au Kenya, les autorités se sont montrées un peu plus ouvertes aux négociations que fin mars 2010 lorsqu’elles avaient annoncé la suspension de leur coopération pour poursuivre les pirates somaliens.

Le Kenya acceptera de nouvelles affaires de piraterie, mais fonctionnera au cas par cas annonce le ministre des Affaires étrangères Moses Wetangula : ce ne sera plus un blanc seing. Un des points de discussion, toujours en cours, concerne la relocalisation des pirates, une fois sortis de prison. « Il y a un large consensus, pour Moses Wetangula. Et nous finirons par nous mettre d’accord sur le fait que quelque soit le pays qui capture des pirates et les remet au Kenya ou à un autre pays, c’est ce pays qui portera la responsabilité de les relocaliser, les installer dans un pays tiers, dans leur propre pays, ou n’importe où s’ils le souhaitent ».

La chef de la diplomatie de l’Union européenne reconnaît que le fardeau porté par le Kenya est important, et qu’il faut que les pays de la région le partagent. Car selon elle, un tribunal international n’est pas envisageable à moyen terme. « Je mets en garde simplement contre le fait que ce genre d’expériences peut prendre beaucoup de temps et coûter cher, précise Catherine Ashton. Il faut que les pays de la région y songent, mais pour le moment, je recommande de réfléchir à ce qu’on peut faire de mieux en collaborant et en utilisant les ressources à notre disposition ».

C’est d’ailleurs le but de sa mission. Convaincre la Tanzanie, qui vient de modifier sa loi pour intégrer la piraterie, l’Ile Maurice, le Mozambique ou l’Afrique du Sud de poursuivre les pirates. L’Union européenne s’engage de son côté à soutenir les institutions judiciaires des pays concernés.

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