Les «chemises rouges» proposeraient un cessez-le-feu

Les manifestants antigouvernementaux ont refusé d’évacuer leur camp retranché au centre de Bangkok comme leur avait ordonné les autorités. Mais ils ont tout de même fait un pas vers le dialogue alors qu’il avait été totalement interrompu ces derniers jours. Ce lundi 17 mai, l’un des chefs des « chemises rouges », Nattawut Saikar, aurait appelé un conseil du Premier ministre Abhisit Vejjajiva pour proposer un cessez-le-feu.

L'information émane du secrétariat général du Premier ministre : les « chemises rouges » seraient prêtes à cesser les actions en ville contre les forces de sécurité, si ordre est donné aux soldats de ne plus tirer.

C'est un pas très mesuré que font ainsi les manifestants, il va dans le sens d'un appel au dialogue formulé par l'ancien Premier ministre Taksin Shinawtra en exil. Il ne s'agit pas pour eux de quitter le quartier de Ratchaprasong. Plus qu'une trêve, c'est un geste tactique de la part des « chemises rouges ».

En guise de réponse, le secrétaire général du Premier ministre affirme que si les chefs des « chemises rouges » acceptaient de cantonner leurs forces dans ce quartier de Rajaprasong, alors bien évidemment les soldats cesseraient les tirs. Il fait remarquer par ailleurs que l'armée n'a pas envahi le site occupé par les chemises rouges.

L'étau s'est resserré, mais l'ultimatum a expiré et l'offensive tant redoutée n'a pas eu lieu, un délai supplémentaire a été accordé aux manifestants pour permettre l'évacuation des femmes et des enfants de cette zone. Il y a dans ce périmètre central de Bangkok, non seulement des manifestants mais aussi des habitants qui commencent à pâtir sévèrement de la situation: l'électricité est coupée, l'approvisionnement du quartier de plus en plus restreint.
 

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