Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La démarche effectuée par le président Sarkozy auprès de son homologue helvétique Doris Leuthard est survenue quelques heures seulement avant que de nouvelles accusations soient lancées contre Roman Polanski.
Au téléphone, le chef de l’Etat français s’était enquis de l’avancement du dossier d’extradition. Selon un communiqué officiel du gouvernement suisse il a été informé de la procédure en cours.
A Berne, on ne dit rien de plus et surtout pas si Nicolas Sarkozy a cherché à influencer les autorités helvétiques. On s’en tient à faire état de la conversation.
Cette réserve n’interdit pas les commentaires. La presse et les milieux proches du ministère de la Justice s’en donnent à cœur joie. Ils soulignent que l’appel du président français est bien mal tombé et que les effets de son intervention ont été balayés par la nouvelle mise en cause du cinéaste.
Berne attend de nouveaux documents réclamés aux Etats-Unis pour se prononcer sur la demande américaine. La Suisse s’en tiendra à l’accord juridique passé avec Washington et ne portera aucun jugement sur le fond.