Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Roman Polanski et ses défenseurs se trompent d’adresse. Ils doivent se tourner non vers la Suisse mais vers les Etats-Unis à qui il incombe d’examiner les accusations du cinéaste, selon lequel la demande d’extradition repose sur un mensonge.
L’office fédéral helvétique de la Justice réplique avec fermeté à la campagne de presse lancée par Roman Polanski et ses amis qui font pression sur Berne pour qu’interviennent sa remise en liberté et le classement de son dossier.
Berne n’a pas à se prononcer sur le fond de l’affaire, affirment les autorités suisses. Il leur revient de mettre en œuvre l’accord bilatéral passé avec les Etats-Unis en matière d’extradition.
En l’occurrence, constate le porte-parole du ministère, les choses sont claires : Roman Polanski s’est déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés. Pour Berne c’est déterminant.
Une manière de dire que l’extradition devrait finalement être accordée. Dans ce cas le cinéaste disposerait encore de deux possibilités de recours. Cela prendra de plusieurs mois à un an, selon la ministre suisse de la Justice.