Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La Suisse n’extradera pas Roman Polanski tant que la justice américaine n’aura pas pris une position claire et définitive à son endroit. Des tractations sont en cours entre les avocats américains du cinéaste et les tribunaux de Los Angeles.
Dans ces circonstances l’extradition n’aurait « aucun sens », selon Rudolf Wyss, directeur de l’office fédéral de la justice.
Le juge de la Cour suprême de Los Angeles a rejeté fin janvier la demande de la défense de mener le procès en l’absence de Polanski. Mais rien n’est définitif et les discussions se poursuivent.
La décision d’attente prise par Berne signifie en fait que Polanski restera encore de très longs mois en Suisse. Interpellé le 26 septembre sur mandat d’arrêt américain pour une affaire de meurs remontant à 1978, il a passé deux mois en prison avant d’être assigné à résidence dans son chalet de Gstaad. Porteur d’un bracelet électronique il ne peut quitter son domicile.