Avec notre correspondante à Los Angeles, Laureen Ortiz
La décision californienne n’est pas surprenante: Roman Polanski devra se présenter au tribunal de Los Angeles pour pouvoir être jugé. Le juge Peter Espinoza a ainsi confirmé ses décisions précédentes et insisté : « J’ai dit clairement qu’il devait se rendre ».
Peu surprenant non plus, les avocats du cinéaste franco-polonais ont annoncé qu’ils feraient appel.
Pour le moment, Polanski est toujours assigné à résidence en Suisse. C’est là qu’il attend de connaitre la décision des autorités locales quant à son éventuelle extradition aux Etats-Unis.
De son côté, l’avocat de la victime, Samantha Geimer, a ajouté une pièce au dossier dans laquelle il reproche au procureur du comté de Los Angeles de ne pas avoir consulté sa cliente avant de demander l’extradition. L’avocat invoque une loi californienne votée en 2008 qui donne le droit aux victimes de crime de se concerter avec les autorités pour toute demande d’extradition.
Il a rappelé que sa cliente avait demandé à rencontrer la cour cet été, avant l’arrestation de Polanski. Le procureur a, lui, immédiatement répliqué, faisant valoir qu’il avait tenté plusieurs fois de contacter la victime et son avocat. Pour preuve, onze e-mails joints au dossier, dont cinq font état d’une offre de rencontre. Or, ils sont restés sans réponse, affirme le procureur.