Avec notre correspondante à San Francisco, Manon Rivière
Le 22 avril 2010 a été un jeudi noir pour Roman Polanski. Une cour d’appel de Los Angeles a en effet pris deux décisions, qui devraient accélérer son extradition vers les Etats-Unis. La cour a tout d’abord rejeté la demande de sa victime, Samantha Geimer, qui souhaitait un abandon des poursuites à l’encontre de Polanski. Pour cette femme, droguée et violée par le cinéaste en 1977 alors qu’elle n’avait que 13 ans, ces faits appartiennent au passé et elle voulait plus que jamais tourner la page.
Autre revers ce jeudi 22 avril pour le cinéaste, la justice californienne s’est opposée à sa demande d’être jugé par contumace. Pour le moment, cet nième rebondissement, ne semble pas passionner les foules aux Etats-Unis. Il faut dire qu’ici, le cinéaste est loin de bénéficier du même capital de sympathie qu’en Europe, notamment au sein des milieux artistiques. Même vieille de plus de 30 ans, cette affaire de mœurs demeure hautement répréhensible aux yeux du grand public américain. Polanski n’a jamais remis les pieds aux Etats-Unis depuis 1978.
Polanski est aujourd’hui âgé de 76 ans et il est assigné à résidence en Suisse depuis son interpellation en septembre dernier à Zurich. Les autorités suisses ont déjà précisé qu’une extradition de Roman Polanski pourrait prendre au moins un an, compte tenu des différents recours susceptibles d’être engagé par le cinéaste.