Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
« Quoi qu'il arrive, nous, on ne cédera pas. » C'est le message que le chef de gouvernement a voulu faire passer à la population thaïlandaise. Dans une allocution télévisée, il a annoncé que l'armée allait poursuivre le siège du quartier où se sont retranchées les « chemises rouges ».
Peu avant, l'armée thaïlandaise avait menacé une nouvelle fois les manifestants de lancer l'assaut final, sans toutefois préciser quand cette opération aurait lieu. Selon le gouvernement, les protestataires sont passés de 10 à 5 mille, une estimation impossible à vérifier. Mais leur détermination ne fléchit pas. Bien que privés d'eau, de nourriture et d'électricité, ils exigent la démission du premier ministre.
Aujourd'hui encore, il y a eu des scènes de guérilla urbaine dans le centre de Bangkok. Les soldats ont tirés a balles réelles sur les opposants, qui répondaient, eux, avec des cocktails Molotov et des roquettes artisanales. Des violences qui commencent à inquiéter la communauté internationale comme l'ONU, Singapour et la Chine. De leur côté, les Etats-Unis mettent en garde contre les voyages en Thaïlande et évacuent une partie de leurs diplomates sur place.