Vingt mille copies de la Constitution, sur les deux millions mises en circulation par le gouvernement, contiennent des modifications qui n’ont pas été approuvées.
En cause, le chapitre sur les droits. Une section de l’article 24 concernant les limitations aux droits et libertés fondamentales stipule dans la vraie version la nécessité d’assurer que la liberté des individus ne porte pas préjudice à celles des autres. Or, dans les copies piratées, le terme de sécurité nationale a été rajouté, provoquant l’ire du comité de parlementaires ayant travaillé sur les amendements à la Constitution.
Tous les regards sont rivés vers les services d’impression du gouvernement, tandis que certains hommes politiques commencent à réclamer la suspension de tout le processus du référendum, tant que le coupable n’a pas été dévoilé.
William Ruto, ministre de l’Education supérieure et partisan du «non», accompagné de six députés, a évoqué une conspiration pour réintroduire des limites à la liberté d’expression et de manifester.
L’attorney général a demandé à la police d’enquêter sur la manière dont ces changements sont survenus entre le moment où le document final a quitté son bureau pour aller au service d’impression du gouvernement.