Craignant une guerre civile en Thaïlande, Toyota ferme son usine de Bangkok

Toyota a décidé vendredi 14 mai de fermer l'une de ses quatre usines d'assemblage de véhicules en Thaïlande. La crise politique endémique dans le royaume thaï compromet depuis plusieurs mois ses activités, au point de l'empêcher d'exporter ailleurs dans la région sa production. La direction du numéro un mondial de l'automobile au Japon préfère face au durcissement de la crise politique réduire, par précaution sa présence industrielle en Thaïlande.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Toyota, à Nagoya, explique la décision du constructeur japonais de fermer son usine de Samrong dans la banlieue de Bangkok par le risque de guerre civile en Thaïlande.

L’usine de Samrong a été ouverte en 1988 et produit environ 60 000 véhicules par an pour l’exportation vers l’Europe et la région Asie-Pacifique. Ses 960 ouvriers seront transférés vers les trois autres usines de Toyota en Thaïlande.

L’occupation du centre commercial et financier de Bangkok déstabilise l’économie de la Thaïlande et pose à Toyota d’énormes problèmes de logistique. « L’approvisionnement de ces usines en composants fabriqués au Japon ou ailleurs dans la région est compromis », dit-on à Tokyo.

Toyota a été vers le milieu des années 80 le premier constructeur japonais à délocaliser sa production en Thaïlande pour se rapprocher des marchés d’Asie du sud-est. Les autres constructeurs japonais et leurs sous-traitants suivirent peu après l’exemple de Toyota et s’installèrent à leur tour dans une Thaïlande qui, après la Chine, reste le plus important centre japonais de production automobile en Asie.

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