Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Toyota, à Nagoya, explique la décision du constructeur japonais de fermer son usine de Samrong dans la banlieue de Bangkok par le risque de guerre civile en Thaïlande.
L’usine de Samrong a été ouverte en 1988 et produit environ 60 000 véhicules par an pour l’exportation vers l’Europe et la région Asie-Pacifique. Ses 960 ouvriers seront transférés vers les trois autres usines de Toyota en Thaïlande.
L’occupation du centre commercial et financier de Bangkok déstabilise l’économie de la Thaïlande et pose à Toyota d’énormes problèmes de logistique. « L’approvisionnement de ces usines en composants fabriqués au Japon ou ailleurs dans la région est compromis », dit-on à Tokyo.
Toyota a été vers le milieu des années 80 le premier constructeur japonais à délocaliser sa production en Thaïlande pour se rapprocher des marchés d’Asie du sud-est. Les autres constructeurs japonais et leurs sous-traitants suivirent peu après l’exemple de Toyota et s’installèrent à leur tour dans une Thaïlande qui, après la Chine, reste le plus important centre japonais de production automobile en Asie.