« C’est pas moi, c’est l’autre », ont expliqué en substance les témoins mardi 11 mai devant des sénateurs abasourdis. Le patron de la branche américaine du groupe pétrolier BP affirme que la responsabilité de l’accident est à chercher du côté du groupe Transocean, propriétaire de la plateforme, et donc des équipements de sécurité qui auraient dû empêcher que le pétrole ne puisse s’échapper après l’accident.
Une valve aurait en effet dû se refermer et sceller le puits après l'explosion, et c'est la défaillance de cette valve qui a causé la fuite que les ingénieurs n'arrivent toujours pas à colmater.
Transocean, pour sa part, explique que les travaux de cimentage du puits, réalisés par l’entreprise Halliburton, n’ont pas été réalisés correctement. Halliburton enfin affirme n’avoir été qu’un sous-traitant, et rejette les responsabilités sur BP qui en tant que maître d'oeuvre, a pris les principales décisions.
« Et moi, a conclu la sénatrice de l’Alaska Lisa Murkowski, je pense que vous en êtes responsables, tous les trois ». La sénatrice républicaine, issue d’un Etat qui tire ses principaux revenus du pétrole, se dit inquiète des répercussions que pourrait avoir la marée noire sur les projets d’extension de l’exploitation pétrolière aux Etats-Unis.